Les erreurs à éviter pendant la phase d'affûtage

La phase d’affûtage (ou tapering) est un moment clé dans la préparation d’un objectif sportif. Elle intervient généralement 1 à 3 semaines avant la course et vise à réduire la fatigue accumulée tout en conservant les acquis de l'entraînement.
Mais de nombreuses erreurs sont commises durant cette période… au risque de gâcher des semaines de préparation.
Voici les plus fréquentes :
Réduire trop ou pas assez l’entraînement
Le traileur court souvent avec un volume hebdo élevé. Une coupure trop brutale peut générer une perte de sensations, voire un désentraînement.
Passer de 8h à 2h d’un coup génère de la raideur, une perte de tonus.
✅ Préfère réduire les durées par séance, mais garde 4-5 sorties courtes dans la semaine.
À l’inverse, garder un volume trop élevé ne laisse pas au corps le temps de récupérer.
✅ L’objectif : baisser le volume progressivement, mais conserver un peu d’intensité pour garder du rythme (ex. : 30 à 50 % de volume en moins, mais des rappels d’allure ou des séances nerveuses très courtes).
Pour le traileur, arrêter complètement les dénivelés
Pendant l’affûtage, beaucoup coupent totalement les montées/descentes.
Mauvaise idée : le corps perd vite l’adaptation neuromusculaire et excentrique.
✅ Conserve quelques côtes courtes ou descentes légères (en intensité modérée), 1 à 2 fois dans la semaine.
Ne pas garder de technicité
Les sentiers techniques sollicitent l’équilibre, les chevilles, la concentration.
S'entraîner uniquement sur route = perte d'agilité.
✅ Intègre des rappels en terrain varié, même courts (20-30 min), pour entretenir les automatismes.
Introduire du nouveau matériel ou une nouvelle stratégie
Chaussures, nutrition, tenues, gels, sacs...
Même si une nouveauté semble prometteuse, rien ne doit être testé dans cette période.
✅ Tout doit être validé plusieurs semaines avant l’objectif.
Par contre, l’affûtage est parfait pour répéter le "setup course" sur des footings d’entretien.
✅ Cela renforce la confiance et évite les erreurs de dernière minute.
Réduire trop fortement les apports alimentaires
Certains pensent qu’en réduisant l’activité, il faut "se restreindre" pour s’alléger.
⚠️ C’est contre-productif : cela augmente le stress physiologique, diminue l’immunité, et peut fragiliser la recharge glucidique.
✅ Continue à manger équilibré, avec une légère baisse des quantités, mais pas des nutriments essentiels.
Essayer de rattraper des séances manquées
Il est trop tard pour progresser significativement à J-10.
Rattraper une séance = risque de fatigue, de blessure ou d’impact psychologique négatif.
✅ Mieux vaut récupérer à 100 % que forcer une dernière sortie inutile.
Négliger le mental et le sommeil
Le stress pré-course est fréquent. Il entraîne souvent :
-
des troubles du sommeil
-
une baisse de concentration
-
des compulsions alimentaires
C’est le moment de se recentrer, de limiter les écrans, et de se projeter de manière positive.
Mal gérer la stratégie nutritionnelle pré-course
Certains sportifs font leur "recharge glucidique" au dernier moment ou surchargent sans plan nutritionnel bien précis.
Résultat : troubles digestifs, énergie mal stockée.
✅ Une bonne recharge glucidique se fait progressivement sur 2 à 3 jours, avec un apport ciblé et bien toléré.
L’affûtage est une phase stratégique, trop souvent improvisée.
Pour performer, il faut arriver frais, confiant et prêt. Cela passe par :
✔️ Une baisse progressive du volume
✔️ Une alimentation adaptée
✔️ Du sommeil et de la récupération
✔️ De la constance dans les habitudes
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